La semaine des papis et des mamies!
Il existe plusieurs types de semaines afin de reconnaître divers métiers, mais il n’existe pas de semaine de papis et mamies. J’avais envie de souligner leur rôle et surtout la reconnaissance qui leur revient.
Saviez-vous que ce n’est que le 1er janvier 1979 qu’entre en vigueur l’ordonnance du gouvernement québécois instaurant le congé de maternité de dix-huit semaines, non rémunéré, et garantissant la protection de l’emploi de la travailleuse durant son absence? Nos mères et donc les mamies de nos enfants ont dû retourner sur le marché du travail beaucoup plus vite que nous, sans, dans la plupart des cas, un soutien maternel. J’ai le plus grand respect du monde pour les mères de cette génération. Je suis une mère tout comme vous, avec son lot de responsabilités, mais je trouve parfois que notre génération est si peu respectueuse envers leurs parents qui veulent tout simplement être là pour eux, leur offrir un soutien qu’ils n’ont pas eu la chance de recevoir.
La semaine dernière, alors que j’écoutais la radio, le poste importe peu, je suis tombée sur un sujet qui m’a ébranlé, le rôle de papi et mamie ainsi que la relation entre enfants et grands-parents (nous étant les enfants).
Une maman a appelé en disant ce qui suit : Moi j’ai refusé que ma belle-mère prenne mon bébé pendant plusieurs jours après sa naissance, j’avais besoin de m’approprié mon enfant, d’en avoir l’entière possession. Une autre a dit : Moi je demandais aux gens de mettre du purel avant de le prendre. Une autre a mentionné qu’elle appréciait beaucoup sa mère parce qu’elle pliait son linge, faisait le ménage, gardait ses enfants et allait même les chercher à l’école sans mentionné une seule fois, je suis chanceuse d’avoir une mère si présente. Ensuite, elle s’est empressée de dire qu’elle lui tapait parfois sur les nerfs parce qu’elle ne se mêlait pas toujours de ses affaires côté éducation. Et j’en passe…Mes oreilles avaient mal d’entendre ces commentaires si froids et en même temps si représentatifs parfois de notre génération. Rappelons-nous aussi de la chance qu’on a d’avoir un si long congé de maternité, qui à mon avis est moins drainant que de travailler surtout après 10 à 18 semaines après une naissance. Pourquoi ne pas écouter leurs conseils et ce, même si vous n’avez pas envie d’essayer. Ils veulent aider, apporter leur soutien et souvent, ils nous conseillent afin qu’on se sente mieux. À la place, on prend ça personnel.
Loin de moi, l’intention de parler contre les mères et pères de notre génération puisque j’en fais aussi partie, mais je souhaite faire reconnaître la présence et le rôle des papis et mamies dans la vie de nos enfants, qui je vous le rappelle, n’était pas le cas il y a quelques années. Je ne me rappelle pas avoir vu ma grand-mère venir plier le linge de ma mère, ni même préparer le souper ou nous garder presque deux fois par mois. Il n’est pas question non plus de comparer les générations, puisque tout le monde est d’accord pour dire qu’il existe des différences tant au niveau des méthodes d’éducation que de la présence des mères sur le marché du travail. Quelles soient positives ou négatives, les différences générationnelles nous permettent de s’ajuster et d’avancer.
Merci à vous les papis et mamies présents dans la vie de nos enfants, toujours disponibles lorsqu’on en a besoin et surtout si aimants. Les grands-parents aiment et apprécient gâter nos enfants à leur façon. Il n’est pas dramatique que votre enfant se couche plus tard ou mange un cornet de crème glacé à 10 heures le matin. Il faut relativiser et apprendre à leur faire confiance. Ils ont été des parents tout comme nous. Merci à vous, qui aimer nos enfants plus que tout et qui valorise chaque petite réussite de nos enfants comme s’ils étaient des premiers ministres, vous êtes précieux pour nous et nos enfants.
Christel Leblanc, éducatrice spécialisée